Auberge du Petit Poney Pendu
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Auberge du Petit Poney Pendu

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 Rik Danhez

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Valdanial
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Valdanial


Messages : 108
Date d'inscription : 30/11/2015

Rik Danhez Empty
MessageSujet: Rik Danhez   Rik Danhez Icon_minitimeMar 24 Mai - 17:32

L'odeur du marché de bon matin était un des grands plaisirs de la capitale. Le quartier or et argent était une grande attraction touristique de Liredarin. Quelle chance j'avais d'y habiter ! Certes, mon statut d'architecte me permettait de prétendre à une paie bien supérieure à celle de la plupart des habitants de la ville. Je m'en allai donc acheter de quoi préparer le déjeuner. Waïn m'avait demandé de quoi préparer une tourte aux lardons. Je me dépêchai d'acheter tous ces ingrédients avant de rentrer à la maison.

Waïn était sur le fauteuil, le ventre en évidence, qui abritait notre futur fils. On savait que ce serait un fils, grâce à son maginécologue. Même sans être enceinte, Waïn était plus imposante que moi. Ce n'était pas dur, d'ailleurs, mais sa position de garde au palais royal aidait beaucoup.

Je préparai donc le déjeuner pour tous les deux(ou trois, selon le point de vue). Après avoir mangé, je l'embrassai et lui souhaitai un bon repos alors que je me dirigeais vers le chantier que je supervisais en ce moment.

Sur le chemin, je pus apercevoir le palais royal au loin. Le drapeau noir signalant la mort du roi et de son fils était toujours là, représentant la menace de guerre civile qui planait sur le royaume, et que le régent tentait de contrôler du mieux qu'il pouvait.

Marchant le long de la rue des heaumes, je fus interpellé par un homme à la carrure plutôt imposante.
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Il portait une moustache soignée qui contrastait avec le reste de son visage, plein de cicatrices, et ses cheveux noirs en bataille. Il m'aurait facilement mis par terre juste en voulant s'appuyer sur mon épaule.

Il semblait me connaître... Lui ne me disait rien. Il me faisait signe de me rapprocher. La rue était bondée, et en plein jour. Je ne risquais rien.

Sans se présenter, il me dit:

"Vous êtes bien Rik Danhez? J'ai un message pour vous."

J’acquiesçai. C'était bien se donner de la peine pour un message. Un messager aurait suffi...

"Tout d'abord, on va aller dans un coin plus tranquille"

Il montra une rue plus calme d'un signe de tête.

"Un coin plus tranquille? Non merci, je ne sais pas comment vous connaissez mon nom, mais c'est une bien piètre façon de vouloir voler les gens!"

"Je crois que vous n'avez pas saisi la gravité de la situation. Laissez moi vous éclairer sur un point: si vous voulez revoir votre femme et votre futur fils en vie, suivez moi sans faire d'histoires. Avisez vous de me prendre à la légère, j'ai des ordres haut placés."

Ce faisant, il sortit une petite boîte de sa poche. Elle était ornée de l'écusson de la famille royale. Qu'est-ce que la famille royale avait à faire avec moi? Cela faisait des années que je n'avais pas remis les pieds au palais...

Cette personne était plutôt effrayante: il me connaissait suffisamment pour menacer Waïn. Si ce qu'il disait était vrai, je risquais sa vie en m'éclipsant.

Je finis par me résigner, et le suivre. La petite rue était beaucoup moins fréquentée, seulement quelques passants l'arpentaient, probablement pour aller à sa seule enseigne, qui était une taverne un peu miteuse.

Nous nous arrêtions un peu avant cette taverne, et ce "messager" commença à délivrer son dû:

"Quelqu'un de haut placé désire que vous éliminiez Vosnir Nabdeth"
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***

Je posai la boîte sur la table du salon de ma maison. Repensant à ce que le messager m'avait dit, je paniquai un petit peu. La vie de Waïn était en jeu, je n'avais pas d'autre choix...
J'entrepris d'ouvrir la boîte. Elle contenait deux flacons, l'un avec une étiquette rouge, et l'autre avec une bleue. Du poison. Si j'en croyais les dires du messager, la rouge contenait une dose létale, la bleue une dose « presque » létale. J'étais censé utiliser la dernière pour éviter tout soupçon à mon égard. L'idée me paraissait quand même risquée, notamment si on retrouvait les flacons, mais je ne pouvais pas reculer.

Contacter Vosnir serait facile. Après tout, nous étions très proches auparavant. Je devais simplement lui envoyer un messager(un vrai cette fois), lui proposant un dîner pour rattraper le temps perdu. Le pauvre... C'était vraiment quelqu'un de bienveillant...

Je commençai à écrire la lettre que j'allais lui faire passer, interrompu par des sanglots incontrôlés dus à mon stress.

La lettre écrite, je la fis envoyer le plus vite possible.

Je reçus un réponse le lendemain. Il était d'accord pour me recevoir chez lui le soir même.

Lorsque j'arrivai chez lui, un homme grand et blond m'ouvrit. Ce n'était pas Vosnir.

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"Que venez-vous faire ici?" demanda l'homme.

C'était probablement un garde engagé pour surveiller la maison de Vosnir. Ce n'était pas vraiment le genre de personne à avoir un garde chez lui, mais au vu des circonstances, c'était compréhensible...

"Je suis venu voir Vosnir, je suis Rik Danhez" lui répondis-je.

"Je vais être obligé de vous fouiller. Simple question de précaution"

Je commençais à paniquer un peu, lorsqu'une voix familière vint me sortir de cette situation délicate.

"Entre donc, Rik! Gran, pas besoin de le fouiller, c'est un ami"


"Entendu, votre majesté"

J'entrai donc dans la demeure de Vosnir. Je ne connaissais pas cette maison. A l'époque, Vosnir habitait encore au palais royal...

"Ca fait tellement longtemps. Tu n'as pas changé! Sauf pour la coupe de cheveux; tu les attaches maintenant?"

"Oui, ça fait plus propre que quand je les laisse en liberté" dit-il avec un de ses habituels sourires.

Nous nous dirigeâmes vers le salon, prenant place sur des fauteuils confortables.

"Tu n'es pas venu avec Waïn? Je ne savais pas si ça la dérangeait ou pas que je l'invite. Tu m'as dit qu'elle attendait votre enfant, c'est peut-être mieux qu'elle se repose et qu'elle évite de faire trop d'efforts"

Je savais qu'il me demanderait ça. C'était dur de lui mentir.

"Effectivement, elle est assez fatiguée en ce moment"


Cherchant un moyen de détourner la conversation, je m'attardai sur le premier détail qui me frappa: la main droite de Vosnir.

"Tu portes toujours cette bague à ce que je vois. Il semblerait qu'elle n'ait pas réussi à quitter ton esprit, même après toutes ces années"

"Pas tant que je continuerai à rendre visite à Doran. C'est sa femme, après tout" dit-il sur un ton triste.

Doran...était-ce lui qui avait commandité le meurtre de Vosnir? Après tout, sa femme portait la même bague que celle que je pouvais voir sur l'annulaire droit de mon hôte.

"D'ailleurs, je ne savais pas que tu étais du genre à avoir un garde chez toi?"

"C'est Morvak qui a insisté. Il m'a dit qu'il préférait me voir en sécurité, au vu des récents évènements. Je n'arrive pas à croire qu'un de mes frères soit derrière la mort de mon père et de Zinar. C'est insensé."

La discussion continuait de la sorte jusqu'au dîner.
C'était le moment de vérité. J'allais devoir passer à l'action.

C'était presque trop facile. Après avoir servi les boissons, Vosnir s'en allait chercher la suite du repas(cela était assez déstabilisant d'ailleurs, puisque d'habitude c'était le travail des domestiques du palais royal).

Je procédai donc comme on me l'avait dicté: verser le poison dans nos verres, en vérifiant bien de ne pas me tromper de fiole. Je disposai ensuite des fioles en les faisant tomber par la fenêtre: une charrette pleine de foin avait été laissée dans la rue pour amortir leur chute du premier étage. Celui qui orchestrait tout cela avait pensé à tout.

Je n'avais plus qu'à attendre que Vosnir boive dans son verre, pour faire de même.

Il finit par apporter le repas. C'était dommage de ne pas pouvoir y goûter, il avait l'air vraiment appétissant.

J'allais bientôt commettre un meurtre, au nom de ma femme et de mon futur fils. Comment allais-je vivre avec ça?

"Ca fait plaisir de te voir, quand même. Depuis que tu es avec Waïn, tu venais beaucoup moins souvent me rendre visite. Enfin, l'un dans l'autre, tu venais quand même au palais!" dit-il en plaisantant, finissant son verre dans la foulée.

C'était le point de non-retour. Je levai mon verre pour boire son contenu, tandis que Vosnir, attendant une réponse, commençait déjà à s'étouffer.
Le poison agissait très rapidement, et pendant que Vosnir s'effondrait par terre, je sentis mon cœur s'arrêter. Évidemment. Quoi de mieux pour ne pas laisser de preuves que d'éliminer les complices?

Un sentiment d'injustice m'envahit. Ce fut la dernière chose que je ressentis avant que la mort ne vienne me chercher.
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